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1904-1914 : Chapitre 1

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En cette fin d’année 1903, Louis DUVERNAY, est un tout jeune commerçant de 28 ans, fraichement installé à Bons. Boulanger et vendeur de céréales … on peut dire que Louis… c’est quelqu’un, il n’est d’ailleurs pas peu fier lorsqu’il devient l’heureux propriétaire du premier téléphone du village. Imaginez, lorsque vous vouliez appelez l’arrière-grand-père, il fallait dire à l’opératrice « Bonjour, je voudrais le 1 à Bons s’il vous plait»  ou comme Louis aimait le préciser, « Le 1 tout seul, à Bons » pour éviter toute mauvaise compréhension (un ou hein ?).

Durant l’année, il se lance dans une nouvelle activité : la vente de raisin du midi à destination des paysans du chablais qui améliorent ainsi le cidre traditionnel. Il préconise à ses clients de faire fermenter ensemble, le jus de pomme et le moût de raisin, améliorant nettement Ia qualité du produit assemblé. Le succès est tel qu’il se fait livrer les raisins par wagons entiers. Les mois passent et l’entreprise, comme les commandes, augmentent. Un jour, en gare de Bons, à la suite d’une manœuvre accidentelle du conducteur du train, toutes les caisses de raisin se retrouvent empilées les unes sur les autres, en rendant impossible leur commercialisation.

Que faire ?  On parle là, de plusieurs centaines de kilos de raisin.

Louis DUVERNAY se précipite à Genève et achète des tonneaux d’occasion ainsi que tout le matériel nécessaire pour vinifier sans attendre cette « vendange » fortuite et ainsi réaliser ainsi sa 1ère cuvée. La vente du raisin n'ayant rien à voir avec la vente de jus fermenté, Mr Baud, maire de Bons, délivre alors une autorisation provisoire de débit de boisson en attente de la licence qui viendra de la chambre de commerce de Thonon quelques mois plus tard. 

Nous sommes le 7 novembre 1904 et l’aventure commence.